La journée internationale des écosystèmes mangroves a été célébrée vendredi (26 juillet 2019) à Fatick avec une bonne implication des radios communautaires, une innovation de taille en lieu et place du traditionnel folklore qui a marqué les précédentes éditions.
Mais non sans déroger à la règle et l’esprit qui sous-tendent l’organisation d’une telle journée consacrée, à sensibiliser les communautés sur le rôle de la mangrove dans la vie de tous les jours des populations et son importance dans la sauvegarde et la protection des habitats du littoral atlantique au-delà des aspects économiques et sociaux.
« Ainsi, pour cette l’édition 2019, dans le Delta du Saloum, zone d’intervention du programme Mangrove Capital Africa (MCA), il est a été convenu de mettre les radios communautaires au centre de la mobilisation, pour permettre à ces vecteurs radiophoniques d’être en contact direct avec tous les acteurs évoluant ou vivants dans les zones de mangrove. Une motivation supplémentaire pour ces radios communautaires de bien relayer les messages clés à travers des émissions-débats comme ce fut le cas à la radio Ndef Leng de Fatick », nous indique Ibrahim Hama, Responsable communication de Wetlands International Afrique.
Quelles alternatives à la plantation des mangroves?
Il est important de faire comprendre aux différents acteurs les préalables à prendre en compte, à savoir sur la nature des sols, les variétés adaptables dans chaque zone, entre autres avant toute plantation de mangroves, comme l’ont expliqué les experts de Wetlands International Mamadou Diouf et Yakhya Gueye et Abdou Salam Ba du PRODER représentant la plate-forme mangrove, qui ont été les invités à l’émission radiophonique de Ndef Leng FM.
Ainsi, ont-ils évoqué d’autres alternatives à la plantation à savoir : la conservation et la préservation des écosystèmes mangroves que plusieurs villages commencent à adopter. L’exemple du village de Dassilamé sérère dans la commune de Toubacouta où les populations s’activent en même temps dans l’apiculture pour exploiter du miel de mangrove et en même temps permettre aux abeilles de protéger la mangrove contre les coupes de bois, a été donné pour servir d’exemple aux autres communautés du Delta du Saloum. Par ailleurs, on peut noter également des groupements de femmes qui s’activent dans l’ostréiculture en mettant en place des guirlandes qui servent aussi de protection pour les palétuviers.
Pour dire simplement que ce n’est pas seulement par la plantation qu’on arrivera à gagner le pari de la préservation et la conservation de des écosystème de la mangrove. Surtout que les chiffres indiquent des taux alarmants de réussite des différentes actions de reboisement qui ont été opérées à travers le monde.
Mohamad Sagne
Le Fatickois.net