Le Rapport 2016 des catastrophes dans le monde a été publié récemment au Sénégal par la Fédération internationale de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge. Selon le rapport, la priorité est d’investir dans des solutions et des partenariats qui renforcent la résilience sur le long terme. Plusieurs communications ont été faites. Parmi les panélistes Fred Pearce qui, au nom de Wetlands International, a parlé des zones humides du Sahel qui soutiennent des dizaines de millions de personnes. Il plaide ainsi pour l’utilisation des zones humides pour la réduction des risques de catastrophes partout dans le monde.
Journaliste et écrivain, Fred Pearce, a une solution pour la réduction des risques de catastrophes. “Nous sommes ici pour discuter de l’amélioration de la résilience aux catastrophes naturelles. Je veux parler de la résilience des écosystèmes naturels, et la façon dont ils fournissent aux communautés la résilience sociale et économique. En particulier, je veux parler de zones humides et leur rôle dans la résilience au Sahel. Des endroits comme le Delta Intérieur du Niger au Mali, un vaste écosystème de zones humides sous la menace des interventions pour des projets d’irrigation et de projets hydroélectriques en amont ou le Delta du fleuve Sénégal, qui a gravement souffert des barrages sur le fleuve ”, a-t-il déclaré lors de la présentation du Rapport mondial 2016 sur les catastrophes à Dakar.
Dans son discours lors la réunion, Fred Pearce a affirmé ” Si nous sommes sérieux au sujet de l’amélioration de la résilience des communautés face aux catastrophes naturelles, nous devons défendre et ensuite construire sur la résilience fournie par les écosystèmes naturels comme les zones humides ”, une réflexion basée sur un voyage au Delta intérieur du Niger.
Selon le rapport 2016 sur les catastrophes dans le monde rendu public dans la capitale sénégalaise Dakar, le jeudi 13 Octobre 2016 ‘’Le manque d’investissement mondial dans la construction de la résilience des communautés a exposé des dizaines de millions de personnes à des risques importants de catastrophes encore prévisibles et évitables’’.
Pour sa part, M. El Hadj As Sy, le Secrétaire général de la Fédération internationale de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR) a indiqué que ‘’l’investissement dans la résilience est la meilleure façon, nous devons protéger les vies, les moyens de subsistance et la dignité des personnes les plus vulnérables dans le monde”. ‘’Le statu quo est plus acceptable. Il se traduirait par une plus grande pauvreté et les souffrances ignorées ”, at-il ajouté.
En outre, les deux corédacteurs du rapport, David Sanderson et Anshu Sharma font remarquer dans le document que ’’quelque chose doit changer. La réponse aux défis humanitaires d’aujourd’hui ne repose pas uniquement sur le financement. Nous devons investir dans des solutions et des partenariats qui renforcent la résilience sur le long terme…”
Aujourd’hui, les défis sont énormes. Le monde vit des crises sans précédent. 98,5 millions de personnes sont touchées par des catastrophes en 2015 et 65,3 millions déplacés de force, les besoins humanitaires sont en constante augmentation, et dépassant les ressources.
Le thème du Rapport mondial 2016 sur les catastrophes est ” Résilience: sauver des vies aujourd’hui, investir pour demain.”
A en croire un des panélistes, sauver des vies aujourd’hui, c’est nourrir et soigner, investir demain, c’est éduquer et former. Plusieurs dignitaires ont assisté à son lancement.