Wetlands international Afrique met à contribution les radios communautaires, pour mieux sensibiliser à la préservation de la mangrove
A travers des émissions interactives organisées le vendredi 26 juillet 2019 les radios communautaires locales, Wetlands international a réussi à mieux sensibiliser les populations sur les stratégies de conservation et de régénération des écosystème mangrove, entre autres. C’était dans le cadre de la célébration de la Journée internationale de la mangrove instituée depuis 2015 par l’Unesco.
Des études ont montré que 80% des efforts de plantation de mangrove échouent car le sol, l’eau, les espèces et le contexte social ne sont pas suffisamment pris en compte. Partant de ce constat, Wetlands international dans ses efforts de préservation des écosystèmes mangrove, a saisi l’occasion de la Journée internationale de la mangrove célébrée le 26 juillet 2019, pour inviter les communautés à créer les bonnes conditions pour permettre à la mangrove de repousser naturellement.
A cet effet, renseigne Ibrahim Hama, Responsable de la communication au bureau de Wetlands international basé à Dakar, les radio communautaires partenaires de ladite Ong dans le delta du Saloum, ont été mises à contribution à travers des émissions interactives pour conscientiser les populations d’abord sur la nécessité de préserver la mangrove ensuite et surtout sur les stratégies de faire regénérer ces écosystèmes efficacement. « Cette année, nous avons souhaité que les radios communautaires soient au cœur de la célébration de la Journée internationale en étant en contact avec tous les acteurs intervenants dans les zones de mangrove comme le delta du Saloum » a indiqué M. Hama. Qui ajoute : « Le message clé que nous voulons relayer à travers ces radios est de se dire qu’avant de planter la mangrove, il faut préalablement bien étudier la situation, voir si le contexte est favorable, si les variétés choisies sont les bonnes etc. » dit-il tout en précisant que la plantation n’est pas le seul moyen de restauration de l’écosystème mangrove. « Il y a plusieurs façons de conserver la mangrove. Par exemple à Dassilamé sérère (dans le département de Foundiougne), les communautés contribuent à la conservation de la mangrove en faisant de l’apiculture. De ce fait, les abeilles produisent du miel de mangrove très prisé et avec leur agressivité, elles jouent en même temps un rôle de gardiennes en empêchant la coupe de la mangrove » a fait savoir Ibrahima Hama.
Par ailleurs, il faut souligner que toujours dans le cadre de la sauvegarde des écosystèmes mangrove, Wetlands international, en partenariat avec l’Inspection d’académie de Fatick, a lancé un projet pilote de mise en place d’un réseau de 27 Clubs environnement mangrove (Cem) dans certains établissements et écoles de l’académie. A terme, l’objectif de ce projet est de parvenir à faire intégrer dans les curricula officiels, les questions relatives à la conservation des écosystèmes de mangrove. Cette initiative est mise en oeuvre dans le cadre d’un projet dénommé Mangrove capital africa (MCA) financé par la fondation DoB Ecology.
Dioumacor NDONG,
Le Quotidien
Sénégal