Le projet ResilienSEA a été lancé à Dakar le mardi 16 mai 2018. Ce projet qui vise à améliorer les connaissances et la gestion des herbiers marins en Afrique de l’Ouest est supporté par la Fondation MAVA, avec comme partenaires GRID ARENDAL, Wetlands International, entre autres. Mais qu’est ce qui peut expliquer cet intérêt pour cet écosystème en Afrique de l’Ouest ? A en croire M. Mallé Diagana, coordonnateur régional du projet, « les herbiers marins sont des prairies marines qui s’étendent le long des côtes, bordant les océans et mers du monde ».
Selon lui, « les herbiers sont des plantes à fleurs d’origine terrestre, qui forment de vastes prairies dans la zone côtière intertidale et peu profonde sur tous les continents, excepté l’Antarctique. Les herbiers marins jouent un rôle essentiel dans l’apport de multiples avantages pour l’environnement et les populations ».
Cet écosystème, en plus d’être très utile pour la séquestration de carbone et la protection des côtes conte les vagues, constitue une aire de croissance pour des espèces commerciales de poissons, une source de nourriture pour les tortues marines et les lamantins, entre autres, et un habitat important pour les espèces menacées telles que les hippocampes.
A en croire les différents experts présents lors de l’atelier de lancement du projet à Dakar, la côte ouest de l’Afrique est l’une des zones les moins connues pour les herbiers dans le monde. Bien qu’il y ait quelques publications spécifiques relatives aux régions ou aux pays, aucun travail n’a été fait pour mettre à jour la carte mondiale des herbiers qui date de 2003.
Ainsi, le projet ResilienSEA qui vient d’être lancé, vise à améliorer les connaissances et les expériences dans un certain nombre de sites pilotes pour stimuler les actions de conservation des herbiers dans sept pays côtiers de la sous-région ouest-africaine que sont : Mauritanie, Sénégal, Gambie, Guinée Bissau, Guinée, Cap-Vert et Sierra Leone. Ce projet, à en croire Mme Charlotte Karibuhoye Directrice Afrique de l’Ouest de la Fondation MAVA, réunira des gestionnaires, des chercheurs, des communautés locales, pour recueillir des données et créer une expertise nationale et régionale en Afrique de l’Ouest. Il en résultera une capacité accrue à promulguer des changements positifs pour ces habitats, souligne un document du projet.
En développant un tel projet selon Mme Tanya Bryan de GRID Arendal, partenaire norvégien du projet il s’agit, avec le projet ResilienSEA, de contrer les menaces et d’agir en Afrique de l’Ouest. Ces menaces ont pour noms : les rejets d’eaux usées domestiques, agricoles et industrielles. Toutes choses qui font que selon Mme Bryan, « il est urgent de suivre l’étendue et la santé des habitats d’herbiers et de développer des outils de gestion appropriés ».